J'ai finalement terminé d'écrire cette critique. Bon, les fautes ne sont pas encore corrigées mais comme cette étape risque d'être longue, je vous offre la première version de la critique immédiatement.
WitchqueenWitchqueen
Intravenous
All Hollow's Eve (2005)
Lady Geneva
Crush (Second Mix)
Dia de los Muertos
Hungry Kiss
The Beast In Us All
Witchqueen (Live)
Cet EP « Witchqueen » est un mini-album, un petit EP qui fut produit afin de faire patienter les fans jusqu'à la sortie de « Starfire Of The Goddess ».
Disponible en édition limité de 1 000 exemplaires depuis Samhain 2005 (31 Octobre 2005), ce EP contient plus de huit tracks du prochain album et un enregistrement live, le premier depuis « Away With the Faeries », album live de 1998!
Pour cet album, Inkubus Sukkubus change de style et tente d'explorer de nouveaux horizons.
D'un son beaucoup plus rock et moins folklorique, on peut sentir des influences diverses de dégager de l'album (un air blues dans
The Beast In Us All, des guitares latinos dans
Dia de los Muertos et des sonorités pops dans
Intravenous).
Même le chant de Candia semble projeté de tous les côtés, tellement que, parfois, sa voix est méconnaissable! La belle sait encore nous impressionner, et ce, malgré les neuf albums précédents.
Décortiquons un peu cet album, non pas avec un scalpel mais bien avec nos oreilles.
Witchqueen, la pièce titre de l'album. Une chanson rock sur le thème de la maternité, propablement inspiré par Carmen-Innana, le dernier enfant de Tony et Candia dont la silhouette apparaît sur la pochette de l'album. Elle diffère en tout point de sa prédécesseure, Bright Star, autre chanson sur les joies de la maternité présente sur « Wild ». Autant que Bright Star était douce et calme, autant que Witchqueen est énergique et puissante. Je suis certaine qu'elle deviendra rapidement un classique auprès des fans.
Le thème du vampirisme est maintenant devenu un classique dans le monde qu'a su créer Inkubus Sukkubus. Cependant, malgré leurs très (trop?) nombreuses chansons sur le sujet, le groupe sait encore comment jouer des chansons originales qui ne ressemblent en rien aux autres précédentes!
Intravenous est une douce chanson aux sonorités pops et au refrain accrocheur dans laquel la voix de Candia est difficilement reconnaissable alors que
Crush explore une mélodie plus sombre et sauvage, d'une cruauté sans amour dans laquel, encore une fois, Candia réalise un exploit au chant avec une technique presque tribale et "arabisante".
Je ne pouvais abordé cette critique sans mettre dans une catégorie à part
Lady Geneva, dont l'aspect sombre et sinistre et les paroles tordues et bizarres en font une chanson totalement surprenante et machiavélique. Lady Geneva est, en apparence, une dame noble et pure mais elle est, en réalité, une prostituée narcotique, cruelle et sans pitié. La moral de la chanson est simple : Dîtes non à la drogue les enfants!
D'autres chansons sont de véritables chefs d'oeuvres comme
Dia de los Muertos, une chanson accoustique sur la célèbre fête sud-américaine - le jour des morts - qui se veut également une chanson d'amour très profonde adressée à un mort, et
The Beast In Us All, une chanson quelque peu "jazzy" sur l'animal que nous avons tous en nous, tous sans exception, peu importe notre statut social, notre famille, notre race, notre passé ou notre avenir. La bête n'est ni bonne, ni maléfique, elle n'est qu'une partie de nous, dans notre génétique et dans notre âme.
Autant l'album comporte-t-il des chefs d'oeuvres, autant comporte-t-il des déceptions comme
All Hollow's Eve (2005) - ceux qui avaient déjà entendu la première version de
All Hollow's Eve en 2004 savent sûrement de quoi je parle. À la base, cette chanson était un duo entre Candia et Tony, enregistrée pour faire plaisir aux fans qui avaient envie d'entendre un vrai duo entre ceux-ci. Mais cette version 2005 n'est plus dutout un duo, Candia se le partage toute seule, ce qui confère une ambiance moins profonde que l'originale... tout de même bonne pour celui qui ne connaît pas sa prédécesseure, déçevante pour celui qui l'a déjà entedu. - et
Hungry Kiss pour son manque flagrant d'originalité. En effet, celle-ci sonne exactement comme la formule classique des albums précédents. Par contre, grâce à son rythme très entraîneur, je me dis qu'en concert, elle doit vraiment être une bombe.
Je ne pouvais terminé cette critique sans parler du fait que dorénavant, Inkubus Sukkubus a définitivement changer de style. L'état d'esprit n'est plus aux antiennes païennes qui ne sont presque plus présentes et qui sont quasiment toutes troquées contre des chansons qui n'abordent ce thème que de loin, mais ce qui par contre pour effet d'élargir les sujets proposés ainsi que le public. La musique n'est plus aux années 80 et encore moins aux résonnances celtes. Maintenant, ce son heavenly-voice des premiers albums semble avoir complètement disparu depuis la sortie de « Supernature » afin d'être échangé contre un lyrisme nouveau. Malgré la déception que cela peut entraîner pour certain, Inkubus Sukkubus prend maintenant une autre voie, chose qui était devenu nécessaire pour l'avenir du groupe qui commençait à un peu trop à tourner en rond.